| Sujet: The birds are flying and men died ๑ feat. Lorgan Ven 2 Mar - 11:03 | |
| Edoras, fière capitale du Rohan se dressait sur cette colline qui ne semblait ne jamais finir asseyant sa domination sur les plaines du pays des dresseurs de chevaux. Les remparts n'étaient que des morceaux de bois liés les uns avec les autres mais des drapeaux d'un vert vif flottaient au gré du vent. Les rohirrims n'étaient pas des citadins, ils étaient tous paysans mais fiers guerriers. Ils avaient, pour la plupart, ce petit air belliqueux qui les plongeait dans une barbarie et il n'était pas du tout accueillant. Le soleil était à son zénith mais il faisait froid, le vent soufflait traversant les plaines il venait s'écrasait, de toute sa force, sur la ville ne laissant que peu de répit à ses habitants comme s'il voulait balayait tout ce bois et cette paille. Léandre était enfoui dans sa cape de voyage, le col rabattu sur son menton il lançait des regards à tout va mais toujours ses yeux sondaient le sommet de la colline ; la fierté du Rohan ; le château d’Or, demeure du roi synonyme de la puissance des cavaliers. Il était venu seul, l’accueil glacial des rohirrims était peut être dû à l’absence d’étendard du Gondor l’accompagnant, peu importe, il avait chevauchait trois jours et trois nuits, ne s’accordant que de courtes pauses pour manger et faire reposer sa monture. En temps normaux le voyage n’était pas dangereux mais il avait été raconté un peu partout que des orientaux et des haradrims faisaient leur apparition près des deux terres alliées. Il était donc fatigué et il ne voulait pas se prendre la tête avec des détails comme ceux-ci. Mais comment ne pas ignorer ces regards froids et toutes ces têtes qui se tournaient vers lui à son passage. Il soupira, l’hospitalité du Rohan était tout sauf légendaire et personne n’était vraiment la bienvenue, même pas les villages voisins. Ignorant ces yeux et ces visages qui cherchaient à le déstabiliser il continua sur le chemin sinueux qui le conduisait jusqu’au lieu où il voulait aller. Ses habits portaient les couleurs de sa nation, sa cape de voyage était grise et il portait un tout en cuir blanc, sur son torse se dessinait le fier arbre du roi, symbole quant à lui de Minas Tirith.
L’homme passa la demi-heure suivante en silence. Baisser la tête aurait été comme le signe qu’il renonçait à ce combat moral qu’il livrait avec les rohirrims. Et ce n’était pas ce qu’il voulait, il resta donc droit tout le long, ne se pliant pas au moment de durs passages cabossés. Il finit toutefois par atteindre l’écurie, il souffla enfin, descendant fièrement de sa monture. Il grimaça, ses cuisses le faisant souffrir et tendit les rênes au palefrenier qui les prit non sans nonchalance. Un coup d’œil suffit, le château d’Or n’était plus qu’à quelques mètres, après ce qu’il avait traversé pour arriver jusqu’au sommet du mont ces derniers mètres ne seraient qu’un jeu. Le soleil dans sa course interminable vers l’Ouest était descendu pour se cacher derrière la demeure royale. Illuminée par derrière celle-ci ressortait ses ténèbres pour ceux qui la regardait d’en bas. Cette aura divine ne pouvait être qu’un leurre sur la nature exacte de ce qu’il se trouvait à l’intérieur. C’est avec un sourire soulagé que Léandre grimpa les marches qui le séparaient de la salle du trône. Les gardes quant à eux ne semblaient pas vouloir le laissé passer. Il demanda avec une étiquette respectée à la lettre qu’on l’annonce au près du roi, un garde mécontent s’en chargea, il revint quelques minutes plus tard et c’est avec un grognement qu’il hocha la tête laissant le gondorien passé.
L’atmosphère était tout autre à l’intérieur, la froideur ressentie dans la ville avait disparu et il régnait une chaleur accueillant dans la salle du trône. Lorsqu’il entra de nouveau les têtes se tournèrent vers lui mais pas pour le sonder, quelques secondes plus tard personne ne se préoccupait plus de lui. Telle était la cour au Rohan, celle du roi du Gondor était tout autre. Il avait gardé sa cape sur lui, reconnaissant l’objet de sa venue il se dirigea vers lui en jetant des regards partout dans la salle qu’il connaissait déjà bien. Le feu au milieu semblait ne jamais vouloir s’éteindre, il avait toujours été allumé lors de ses visites, les lustres au plafond étaient immenses et répartis avec régularité pour offrir au trône la meilleure luminosité possible, les arcades qui séparaient la salle en plusieurs parties étaient ornées d’images sculptées dans le bois lui-même. Le roi était là, sur son trône, fier et puissant comme il l’avait toujours été. Souriant, Léandre s’approcha encore, leur histoire était longue. Lorgan était la personne pour laquelle il s’était déplacé de Minas Tirith. L’Erudit avait toujours apprécié le roi et des dizaines auparavant cette amitié avait été réciproque et elle l’était toujours aux dernières nouvelles. « - Votre peuple est toujours aussi accueillant avec les étrangers, Mon Seigneur » le ton ironique de ses paroles était bien appuyé, s’inclinant face au roi, gardant son sourire il ajouta « - J’ai effectué un long voyage pour venir vous voir. J’espère que votre royale personne se porte à merveille sur ce trône bien magnifique ». Il taquinait son ami et il attendait maintenant le juste retour des choses. |
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